16 mars 2011

Métro, boulot




Un matin comme les autres. Gens pressés qui se croisent sans se voir. Surtout pas se voir. Des couloirs, de longs couloirs. Chaleur oppressante d'un quai surpeuplé. Et enfin une rame qui s'approche, des portes qui s'ouvrent et le chassé-croisé de ceux qui sortent et de ceux qui veulent rentrer. Bousculade, irritation. Un matin comme les autres. Et puis cet hurluberlu, cet escogriffe à lunettes qui arrive dans mon champs de vision. Un petit chapeau vissé sur le crâne, des lunettes comme on en faisant avant et que l'on remet maintenant.
Des lunettes qui couvrent la moitié du visage; visage forcement émacié. Et puis une improbable veste en grosse laine sur un vague t-shirt col en V "genre zara-h&m" porté à même la peau sur une poitrine velue. Pour couronner le tout un tout aussi vague et informe pantalon de jogging tenant en ne sait comment mais qui l'espace d'un instant a accroché mon regard libidineux et matutinal. Ce zigue ne porte visiblement pas de slip sous cet infâme falsard " qui tient on ne sait comment" et qui au moindre geste ne cache rien de son pileux bas-ventre... Un instant, mais juste un instant, je défaille à la cette vertigineuse vision plongeante et surtout sur cette forme mouvante qui pointe sous le tissu.. Bien sûr, je suis repéré, bien sûr il n'a rien perdu de mon trouble, de mon regard qui s'est si vite voilé rivé sur ce gland se dessinant sur le coton.


Foule, cohue, ces cons qui restent assis sur les strapontins et ces non moi,s cons qui restent ainsi sans rien dire, comprimés, les uns contre les autres a milieu. A peine accrochés à la barre centrale. Mais le voilà si près de moi. J'ai le nez presque contre sa poitrine, je pourrais presque en compter chaque poil! Et... Le tissu épais de son jogg contre ma main,... A chaque cahot du train, sa queue vient cogner contre la paume de ma main. Je frémis, je craque, je tâte, et je le sens, les rebords bien marqués, je sens contre ma main, les fermes rebords de son gland. Je bande sous mon costume de ville. Je reste coi, le regard rivé sur sa poitrine, évitant à tout prix son regard, bien qu'il se prenne au jeu, bien que je sente sa queue durcir et pointer encore plus. Bon Dieu, elle est bonne! Je la caresse à travers le tissu si épais, trop épais! Et puis, je la prend, je presse. Et puis, et puis gare Saint lazare, il descend emporté par le flot. Pas un regard. Rien. Juste une main qui rajuste comme elle peut ce jogg déformé par le désir.
Bonne journée!

1 commentaire:

  1. shadrak1:00 PM

    L'art de décrire, l'art de raconter...et l'art d'exciter !

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