06 novembre 2013

sensualité vespérale

On rentre bien crevé du boulot. encore une rude journée, encore la cohue dans le métro. Et la soupe à la grimace. Tous le nez collé sur leur smartphone, les écouteurs, de plus en plus gros, sur les oreilles. On se touche malgré nous et, cette masse compacte de gens qui baigne dans leurs vêtements depuis le matin dégage une odeur acre de sueur, nervosité et de tabac mêlés.
Dès que je rentre, je me désape, fait couler une douche bien chaude et me lave longuement comme pour évacuer dans les méandres des canalisations parisiennes, la fatigue et le stress de la journée. La salle de bain se couvre rapidement d'une épaisse vapeur. Je distingue à peine mon corps dans le grand miroir. forme indistincte de chair rosie, ramollie par l'eau brûlante. Je caresse cette peau, ce corps qui peu à peu se dessine; est-ce moi? est-ce un amant de passage? Un sexe se dresse au fur et à mesure que la buée se dissipe. me voilà reposé, lavé, apaisé. 


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