29 juillet 2010

Bouquins




Wonderland avenue


Un excellent Connelly
Ce roman au rythme assez lent, s’éloigne un peu des poncifs et s’enfonce doucement dans le drame d’un homme qui doute. Sans doute un des meilleurs d’une série qu’on recommandera chaudement de lire dans l’ordre de parution. En effet l’intérêt y réside dans la personnalité de Bosch, de plus en plus sur le fil, à deux doigts de faire justice tout seul, de devenir ce qu’il traque.

Quelques lignes...
À un moment donné, la vieille dame n’avait plus voulu mourir, mais il était trop tard. elle avait griffé le plâtre et la peinture du mur jusqu’à ne plus avoir d’ongles. Elle avait porté les mains à son cou, luttant pour glisser ses bouts de doigts ensanglantés sous le fil électrique. Elle s’était cassé quatre orteils à force de donner des coups de pieds dans les murs. Elle avait tout essayé et montré tant de détermination à rester en vie qu’Harry Bosch se demanda ce qui avait pu se produire avant. Où était passé sa volonté de vivre et pourquoi l’avait-elle perdue lorsqu’elle avait noué la rallonge de fil électrique autour de son cou et renversé sa chaise d’un coup de pied ? Pourquoi cette volonté s’était-elle dérobée à son esprit ?

Ce n’était pas les questions qu’il soulèverait dans son constat. Mais c’étaient bien celles auxquelles il ne pouvait s’empêcher de penser lorsqu’il se rassit dans sa voiture garée devant la maison de retraite « le splendide », sise dans Sunset Boulevard, à l’est du Hollywood freeway. Il était 16h20 et c’était le premier jour de l’année. Au tirage au sort, il avait hérité du service de garde pour les vacances.





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