01 octobre 2010

I miss you (for sure......)


Semaine vagabonde. Semaine de solitude dans une ces villes du nord de l'Europe où je passe tant de temps et que je ne connais finalement pas, que je ne vois pas. Bien sûr, elles doivent avoir leurs charmes, quelles villes n'en n'ont pas! Mais je suis ici pour le boulot, rien d'autre... Et elles ne sont pour moi que nuit, courant d'air le long de quais de gare et de trottoirs désolés, dans la fraîcheur des petits matins et des nuits tombées trop tôt. Je navigue ainsi dans un magma informe d'images, d'odeurs, de bruits assourdis, rendus diffus par la pensée unique du boulot.
une mécanique sans souvenir précis de l'hôtel au bureau, du bureau à l'hôtel luxueux, forcément luxueux. Epaisses moquettes, serviteurs zélés aux sourires convenus. ambiance feutrée par une musique insipide. Des inconnus, partout. Mêmes sourires, mêmes vêtements, même monde, zombies bourgeois glissant sur la moquette épaisse. La chambre est spacieuse, les lumières tamisées. De lourds rideaux m'isolent de l'extérieur. La vie est derrière ces précieux tissus, derrière d'épais vitrages. Tout est fait pour mon confort, pourtant c'est comme un piège refermé sur moi. Un silence pesant, comme assourdi règne, les bruits de la rue, du dehors et du dedans estompés. Je pourrais crier, que personne n'entendrait; mes cris seraient instantanément absorbés par cette matrice cossue. Je tourne en rond : le lit, le fauteuil,... Ne pas allumer le téléviseur, ne pas sombrer dans la nuit hypnotique des "experts". La douche, une cage de verre au milieu de la pièce. Je laisse couler l'eau brulante, une douce vapeur se dégage de cette cage lumineuse. L'eau dégouline sur mon corps. Je me détend, enfin. Tout mon corps se détend, caressé par l'eau brulante, et mes mains qui le parcourent. I'm missing you, tu manques à chacun de mes pores qui appelle tes caresses . Je bande, je bande furieusement tandis que mes mains essaient de se souvenir de tes gestes aimants. Elles écartent mes fesses, sans doute comme tu l'aurais fait. Je glisse un doigt dans mon cul, comme tu l'aurais fait, je me malaxe les couilles, comme tu l'aurais fait. Je me branle enfin, comme tu l'aurais fait. Avec la même énergie, la même violence. Bientôt ma semence explosera contre la vitre, dans un long et bruyant spasme qui n'excitera personne et que personne n'entendra. Bientôt, la chambre vide, sa douce et effrayante chaleur me recouvrira de nouveau. Et la solitude, toujours. Demain, demain, I'll be back home. I miss you Guy.

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