30 avril 2011

Passer le seuil




Ils sont amis. Amis depuis toujours, disent-ils; comme pour donner encore plus de relief, plus d'emphase à cette relation qui les trouble. Comme pour conjurer le sort. Donner la profondeur de l'inamovible, de l'éternel. Mais à leur âge, toujours veut dire hier. Depuis hier, une éternité donc. Ils se sont reconnus.


Leur solitude partagée qui pourtant les comble, qui pourtant fait sourire les "jaloux" à leur passage est un univers unique créé rien que pour eux, par eux. Abritant à longueur de ces interminables, merveilleuses journées d'été, leurs jeux secrets, leurs dilemmes. Ils chuchotent, rient, le long des chemins, ignorant superbement les autres ados de la colo avec qui pourtant ils passent leurs journées.


Quelques fois profitant de la fraicheur inattendue d'une rivière, ils se débarrassent vivement de tous leurs vêtements. Vivement aujourd'hui, plus timidement la première fois. Ils se baignent, s'éclaboussent, s'étreignent dans de grands éclats de rires. Leurs jeux d'eau rapprochent leurs corps, sèment un peu plus le trouble. Les heures, les jours, les nuits défilent ainsi. Un été tout entier défile ainsi au creux de ces montagnes, dans ces vallons, au bord de cette merveilleuse et fraiche rivière.


Ce soir, encore une fois, ils se sépareront. Chacun rejoignera sa chambrée. Douleur de la séparation; pourtant si courte. Douleur de ces quelques heures passées l'un sans l'autre. Obscure Douleur aussi, sans doute, des corps séparés. Des corps qui se parlent, s'appellent pourtant. Mais les âmes ne sont pas prêtes. Ce soir encore une fois, après un frôlement tendre, si tendre de la main, la nuit solitaire. Se retrouveront-ils dans les rêves.


Demain, heureusement sera un autre jour. Merveilleuse journée de cet été qui s'égrène.

27 avril 2011

Tranches d'instants


Te voilà donc enfin devant moi,
Te voilà enfin, objet de mon désir

Ici, là, déjà si près, à en frémir
ta peau à portée de mes doigts
Ton odeur déjà me ravit et m'anime
Viens, viens ne crains rien


Découvre-toi enfin, sois mien
Offre, à mes yeux ta pine


26 avril 2011

La grand(e) douleur que je porte







La grand(e) douleur que je porte
Est si âpre et si très forte
Qu'il n'est rien qui conforter
Me pourrait ni apporter
Joie, ains(i) voudrait être morte.

Puisque je perds mes amours,
Mon ami, mon espérance
Qui s'en va, dans quelques jours,
Hors du royaume de France

Demeurer, (hé)las ! il emporte
Mon coeur qui se déconforte (*);
Bien se doit déconforter (*)
Car jamais joie conseiller
Ne me peux, dont se déporte (*)
La grand(e) douleur que je porte.

Si n'aurais jamais secours
Du mal qui met à outrance
Mon coeur las, qui noie en plo(e)urs
Pour la dure départance (*)

De cel(ui) qui ouvre la porte
De ma mort et que m'exhorte
Désespoir, qui rapporter
Me vient deuil et emporter
Ma joie, et deuil me rapporte
La grand(e) douleur que je porte.

se déconforter : se désespérer
se déporter : être privé
départance : absence

Poème de Christine de Pisan

25 avril 2011

Felices pascuas 2-





Et puis tu t'es ramené. Tu m'as trouvé ainsi. Nu au fond de notre jardin, le torse couvert de sperme et la queue encore raide. Alors bien entendu, tu as souri. Alors sans me quitter des yeux, sans quitter ce regard coquin, tu as enlevé lentement ton tee-shirt, ton falsard, ton slip enfin. Ta bite déjà dressée avait peine à s'extraire de la poche kangourou et a claque soudain sèchement contre ton ventre. 


Tu t'es couché contre moi, derrière moi. Déjà tes doigts cherchaient mon cul. Bientôt tes doigts fouilleront mon cul. Bonheur printanier.

Felices pascuas! 1-





Le soleil inonde le jardin d'une merveilleuse lumière, d'une douce chaleur printanière. Les brins 'd'herbe en paraissent translucides,. Cela sent déjà bon la menthe! Quel bonheur! Quelle parenthèse! J'ai envoyé valser mes froques. J'ai laissé le soleil me réchauffer la peau, couvrir mon corps d'une voluptueuse chaleur. Je l'ai accompagné de mes caresses bercé par le chant des oiseaux, du vent dans les branches, des insectes virevoltants. J'ai laissé mon sexe se dresser comme pour un hymne à la nature, j'ai offert au printemps ma semence. Tout est dans un, un est dans tout.

Nyc





Un hôtel qui gratte le ciel. Le ciel bleu métal qui surplombe New York City en cette fin de matinée heureuse.
La ville, les hommes s'agitent depuis longtemps déjà à nos pieds. Mais nous, nous on est là, temps suspendu, éternité un instant.
On est bien, tout est bien.
Peace and love
.

24 avril 2011

Verlaine, toujours








Et tu te réjouis, petit,
Car voici que ta belle gourle
Jalouse aussi d'avoir son rôle,
Vite, vite, gonfle, grandit,
Raidit... Ciel ! la goutte, la perle
Avant-courrière vient briller
Au méat rose : l'avaler,
Moi, je le dois, puisque déferle
Le mien de flux, or c'est mon lot
De faire tôt d'avoir aux lèvres
Ton gland chéri tout lourd de fièvres
Qu'il décharge en un royal flot.

23 avril 2011

Bouquin du we




Vivre encore un peu
Christophe Donner

Brillants, vachards, saignants : ainsi sont, depuis trente ans, les livres de Christophe Donner, exercices toujours plus ou moins directement autobiographiques, linge sale lavé non pas en famille mais en public, et dont ont largement fait les frais ses parents, et d'autres parmi ses proches - règlements de comptes sans fioritures, sans ménagement. La méthode est une fois de plus la même - directe, mordante, cruellement drôle -, mais elle met au jour une tendresse inattendue, dans ce roman au centre duquel se tient le centenaire Elias Chamoun, beau-père du narrateur, un dénommé Christophe, qui raconte une ultime visite rendue au vieil homme, au Liban, où il vit. Alors qu'il devrait être mort. Du moins est-ce là ce qu'à son âge on attend de lui : qu'il s'éteigne, qu'il déclare forfait, qu'enfin il s'en aille. Seulement, voilà, à 104 ans, Elias ne l'entend pas ainsi : il s'accroche, il s'obstine, alors même que son corps le lâche, qu'il n'a plus toute sa tête, que les siens sont plus que las de son entêtement à ne pas mourir. « Moi aussi, je l'aimais beaucoup, mais ça n'est plus ça. Il aurait plutôt tendance à m'exaspérer à présent. C'est son âge que je déteste, ce record absurde qui fait l'admiration de tous et qui le conduit à cette ruine désolante que la mort ne veut pas soulager », note Christophe, que ces quelques jours passés à Beyrouth immergent dans l'histoire intime d'Elias, de sa femme, l'hostile Farah, de leurs enfants. Dans l'histoire déchirée du Liban. Dans sa propre histoire familiale, non moins problématique. Autour de l'increvable Elias, l'écheveau des émotions et des sentiments que tisse Donner est formidablement complexe, réaliste et cruel - cette âpre lucidité est, une fois encore, la grande force de l'écrivain.

Juste avant







Coton, coton D 'Égypte ou bien d'orient
Simple, Double côte, ou bien peigné
Neuf, usé et maintes fois lavé
Qu'importe puisque tu es dedans
Qu'importe puisque tu le tends
A rompre d'un désir brûlant

C'est l'été, presque!




Nous allons nous
revoir quand viendra l'été
Nous revoir chaque soir pour danser
Depuis notre enfance quand revient l'été
Nous avons toujours la chance
De nous retrouver

Dans un coin tout près d'une plage
Le soleil paraît briller pour nous
Brûlant nos cœurs au passage
Mais nous rions de tout

Délaissant nos ennuis quand revient l'été
Le ciel gris et la pluie pour rêver
Car chacun d'entre nous quand revient l'été
Voudrait oublier c'est tout
Ne pensons qu'à flirter

Et dans ce coin près d'une plage
Souvent l'amour nous prend par la main
Moi j'ai pris ta main bien sage
Sans penser à demain

Nous allons nous revoir quand viendra l'été
Toi et moi chaque soir pour s'aimer
Depuis notre enfance quand revient l'été
Nous deux nous avons la chance
De nous retrouver
Quand revient l'été
De nous retrouver

22 avril 2011

Grat, grat









Tu bandes ! c’est ce que voulaient
Ma bouche et mon cul ! — con choisis, maître,
Une simple douce, peut-être ?
C’est ce que mes dix doigts voulaient.


17 avril 2011

Lever







Tu te lèves. Le soleil est resplendissant, haut dans le ciel. Le petit square en face de chez nous est déjà noir de monde. On pique-nique, on lit. C'est juste que c'est dimanche, un beau dimanche de printemps. Je te vois, là debout devant la fenêtre. Tes merveilleuses fesses cambrées. Tu te grattes les couilles. J'aime ça. Peut-être allons-nous sortir, peut-être resterons nous au lit,.... J'ai envie...
"laissons les volets clos,...".


12 avril 2011

late seventies memories


hommage à faye Dunaway, aux docks de NYC, aux rues de Castro, aux années d'avant le SIDA; aux années des chromiques de San Francisco... un truc de vieux...mais chaud quand même!



10 avril 2011

moments


moments d'intimité, de solitude, de tendresse,.. moments volés par un objectif indiscret ou pas. moments volés, moments complices. moments de vie qui ne reviendront plus; en tous cas pas ainsi, en tous cas différents.

09 avril 2011

ils avancent masqués


ils avancent masqués. Font quelques petits films mystérieux et surtout sexy. C'est de l'art? YES, pour moi, oui c'est de l'art et j'aime à suivre leur boulot. et vous? black spark films.





Samedi matin




Samedi matin, Paris au printemps, Paris en été; presque. Et puis moi, moi encore moi avec une crève sans nom. Quelle idée attraper la crève par un temps pareil. Je me lève? Je ne lève pas? J'ai la gorge qui explose. Que mettre? Une journée presque comme les autres.

03 avril 2011

niente




Bon alors je raconte....
niente, que kouick, nada..
envie de rien faire, juste de rester collé dans le canapé , scotché devant le film de cul.
boring, sad, depressed

sunday's movies

deux petits films sensuels de Scott Shiavo





02 avril 2011

Un regard déplacé

Dans ce genre d'endroit monsieur, on ne se regarde pas, on se mate, on se toise, jauge, quelque soit le terme employé, ce n'est pas regarder, en tous cas pas comme ce mec-là regarde. Me regarde. Ce mec que l'on croise et qui fait tout s'effacer autour de vous, de lui. Un regard direct, pas frimeur, pas "de haut". Non un vrai regard qui vous déshabille encore plus. Plus que nu alors même que vous l'êtes déjà. Comme tous les autres, comme lui, aussi. C'est l'endroit qui veut ça. C'est l'endroit qui fait que tous sont à poil et tous matent, jaugent. Et plus bien sûr si affinité, ou moins d'ailleurs, la plupart du temps. L'affinité ici n'a finalement pas sa place, juste l'attirance hormonale et rien d'autre mais là, là, je suis raide mort, subjugué, enterré vivant. Je voudrais me recroqueviller dans le plus sombre des recoins, entre les pieds de n'importe lequel des mecs qui déambulent ici. Tout pour disparaitre , m'effacer de son regard. Il ne peut pas me vouloir, me choisir, me désirer. C'est impossible. Pas lui, pas avec ce regard. Et pourtant si. Et pourtant il s'approche de moi, les yeux toujours accrochés au miens. Je suis une loque, je suis tétanisé. Et pourtant, sa main déjà me caresse la poitrine. Ce n'est pas un rêve, c'est déjà une histoire. Sombrons.




I luv nyc




Parfois, souvent, NYC me manque

J'ai rêvé New York, New York City sur Hudson.-Monsieur Lester Young, si une bombe atomiquetombait sur New York, que feriez-vous ?-J'briserais la vitrine de chez Tiffany et j'piqueraistous les bijoux.- Monsieur Grégory Corso, qu'est-ce que la puissance ?- Rester au coin d'une rue et n'attendre personne.-Bonjour Monsieur hendrix, je suis du New York Times !- Salut, moi je suis de la planète Mars !J'ai rêvé New York, New York City sur Hudson.Babylone, tu te shootess et tu rêvesBabylone, tu fumes trop et tu crèves.Babylone, tu exploseras sur un graffiti de New York !Quand il pleut des cordes - Roule en FordSi tu veux faire mac - Roule en CadillacSi tu veux faire chic - Roule en BuickSi tu Rockfeller - Roule en ChryslerJ'ai rêvé New York, New York City sur Hudson.Nous étions arrivés balancés par des filins d'acierManhattan BridgeDu haut de nos chevaux nous regardions les fuméesBrooklyn bridgeDe l'asphalte, des morceaux de pneus, de la gomme et dessouliersQueenborough bridgePour qu'elle puisse s'envolerGeorges Washington bridgePour qu'il n'y ait plusDe sang BloodDe sueurs SweatNi de larmes TearsSeulement le silence coincé entre mon rêve et deux océansJ'ai rêvé New York, New York City sur Hudson