03 novembre 2005

S.ledépart

O. a décidé de partir travailler en Espagne, monter sa boite avec des amis. Tes études terminées tu trouvais intéressant pour ton CV d’avoir une expérience internationale ; tu souhaitais donc partir aussi. Tu voulais rejoindre O. , bien entendu. Tu voulais aussi mettre fin à cette situation ; tu avais bien sûr raison. Notre amour était trop fort et ne pourrait se satisfaire longtemps de baisers volés, de 5 à 7 et surtout de mensonges envers nos compagnons, nos amis, notre entourage. Bien entendu tout le monde voyait bien ce qui se passait, tous gardaient silence, attendant de voir comment tout cela allait se terminer.
Les jours passaient qui nous rapprochaient inexorablement de la séparation ; nous n’en parlions jamais mais c’était et grandissait entre nous.
La veille de ton départ, nous sommes allé dîner avec R. & M. au bord du canal ST. Martin, il faisait une chaleur épouvantable, nous étions faussement enjoués, riant de rien et de tout ; nous parlions très fort, trop fort. Sur le chemin du retour, sur la banquette arrière de la voiture, ta jambe pressait la mienne. Un terrible orage s’est abattu sur Paris, tu as pris sans mot dire ton cellulaire et tapoté un texto ; le mien à vibré… « Viens, je te veux, je t’attends,… ».
R. m’a déposé devant chez moi sous une pluie battante, dans la pénombre de la voiture, je ne voyais que tes yeux brillants essayant de deviner ma réponse.
A peine, la voiture partie et sous un déluge d’eau, je me suis mis à la recherche d’un taxi impossible à trouver par ce temps. Je me suis résolu à me rendre chez toi à pied. Je suis bien entendu arrivé trempé jusqu’à l’os ; tu as ri, fier de ton succès de ton pouvoir sur moi. Tu m’a dévêtu, enlevé ces vêtements dégoulinants et essuyé tendrement avec une serviette.

Tes caresses étaient délicieuses, je n’avait pas envie de faire l’amour, je serais bien resté toute la nuit ainsi à nous caresser doucement, avec les yeux, les mains la langue ; comme pour inscrire chaque parcelle de l’autre au plus profond de nos mémoires. Je regardais et caressais ta queue, ton ventre, ton cul si souvent aimés. Je caressais ta peau si douce si souvent parcourue. Je reniflais tes épaules, sous tes bras, ton cul, toutes ces odeurs familières, aimées. Ta queue parfaite pour moi, comme faite pour moi, pour ma bouche, pour mon cul. Ton cul, musclé et velu, si doux à mes mains, ta rondelle si souvent, délicieusement offerte, quand te reverrais-je, comment serons nous l’un sans l’autre à 2000 km de distance ?
Nous avons fait l’amour, longuement, rageusement. Tu m’as baisé, Madonna donnant la cadence, tu m’attirais régulièrement vers toi en me tirant par les cheveux, tu me labourais le visage, les oreilles de tes dents. Je voulais être ta chose. Je t’ai demandé de me jouir sur le visage, je voulais avoir la gueule pleine de ton sperme. Je voulais une dernière fois en avoir le goût.
Pour finir, tu t’es empalé sur ma queue ; j’ai joui très vite, trop vite, seule fausse note de cette soirée.
J’aurais voulu passer cette dernière nuit avec toi, dans tes bras ; tu n’as pas voulu, tu voulais rester seul. Je suis donc rentré chez moi après avoir enfilé mes vêtements encore trempés ; seul dans les rues de Paris, à 4h30 du matin, je pleurais, de bonheur et de désespoir, seul, je pleurais.
Le lendemain, jour de ton départ, j’ai quitté mon bureau en début d’après midi, j’ai appelé un taxi et suis venu te chercher av. de l’Opéra pour t’accompagner à ton avion. Nous avons fait le trajet vers Roissy sans un mot, main dans la main.
Au terminal, nous avons attendu l’heure de départ, l’un contre l’autre enlacés, nous nous embrassions, indifférents aux regards des autres. Tu pleurais, moi je résistais ; tu me demandais de te promettre de t’appeler souvent, de tout te dire, tout te raconter ; ne pas perdre le fil, pour continuer de se connaître, pour ne diverger, devenir des inconnus au détour de nos routes ; je promettais tout en te serrant très fort dans mes bras.
Dans le taxi du retour, en route vers mon bureau, vers mon quotidien, enfin, les larmes sont venues. J'aurais voulu me refugier dans ta chambre, retrouver les draps de ton lit,. pleurer
Je t’ai envoyé un banal SMS "je t’aime", tu le recevrais à ta sortie d’avion à Madrid.


S. est de retour "5" ,S. est de retour "4" ,S. est de retour "3" ,S. est de retour"2" ,S. est de retour "1"

1 commentaire: