02 février 2006


Odetelefilm
Comme un bon nombre de films contemporains, Odete s'amuse à questionner la nature de l'identité sexuelle. Une notion qui est en effet régulièrement mise au coeur du récit pour en être, à chaque fois que cela est possible, évacuée. Ici, le masculin et le féminin se confondent, s'entremêlent, s'absorbent mutuellement, parfois non pas tant en raison d'une indifférenciation abstraite que dans la contrainte même de leur altérité. Ce qui est d'ailleurs posé dans le film comme une question banale avant la naissance d'un enfant (garçon ou fille ?) devient son principe caché. Odete peut-elle devenir Pedro ?
Le coup de force vers lequel tend le scénario — remplacer un homme mort par une femme vivante — est le résultat d'une entreprise évidemment surhumaine, surnaturelle. Tous les efforts du personnage principal ne sont guidés que par un même objectif, celui d'imposer aux autres et au monde la force de son propre imaginaire. Tel est le dessein d'Odete, qui fait du film de Joao Pedro Rodrigues, sous ses aspects de mélodrame moderne, conceptuel et conscient de soi, une réflexion sur les pouvoirs même du cinéma. ,
voilà l'avis du Monde; moi? je suis parti avant la fin.

1 commentaire:

  1. Mais alors.......tu as loupé l'ultime assaut d'Odete?
    "appelle moi Pedro!
    appelle moi Pedro!
    appelle moi Pedro!
    appelle moi Pedro!"
    Générique.

    RépondreSupprimer