27 décembre 2007


tannhaüser - Opera de Paris

En trois actes, poème et musique de Richard Wagner.
Orchestre et choeurs de l’Opéra national de Paris. Dir. Seiji Ozawa.
Mise en scènes. Robert Carsen
27/12/07
libé
le Monde

25 décembre 2007

What's up doc?!!!! c'est Noël!!!
Noël, pendant des années de jeunesse je craignais ce jour de "réjouissances". Je redoutais ces moments où la joie était de mise, où ma mère et mon père si seuls dans cette grande ville, achetaient ce que les riches étaient supposés manger. Longtemps j'ai détesté le foie gras et le saumon que nous mangions dans la honte d'avoir pioché dans les économies. Longtemps j'ai évité ces conversations du lendemain où gamins nous décrivions avec force détails, les cadeaux, le nombre d'invités, les successions de plats.
Maintenant je suis grand, je me suis constitué (re) une famille et voilà comme chaque année, c'est un bon/mauvais moment à passer. Comme chaque année, je me dis que je déteste ce moment de frénésie collective, de fêtes "forcées", d'agapes qui s'eternisent. Oui c'est tout cela Noël. Mais c'est aussi, un moment où l'on va faire plaisir (quand on la chance d'avoir des gens qu'on aime et à qui on veut faire plaisir), on va nous faire plaisir. Et puis il y a le regard des gosses, quand ils voient le sapin, et la montagne de cadeaux dessous. Quand ils essaient de deviner les noms sur les paquets!
Noël, c'est aussi dans mes souvenirs d'enfant le moment où l'on allait avec l'école, recueillir des vivres, des cadeaux pour les distribuer aux personnes agées. Je ne suis pas sûr que beaucoup d'écoles pratiquent encore cet acte unique de solidarité, cette petite leçon de civisme pour les enfants-adultes en devenir. Alors je me dis que moi aussi, cette année encore j'ai été bien loin de tout cela, bien au chaud, dans mon univers de cadeaux et de bonheur partagé.
urbi et orbi

20 décembre 2007


Cecilia Bartoli
TCE le 16 décembre

La mezzo la plus époustouflante de ces dernières années cède elle aussi à la mode de l’album-souvenir, prétendant faire revivre une voix mythique, inouïe et perdue à jamais par l’interprétation du répertoire qui lui fut autrefois dédié. Maria Malibran fut en effet la première grande diva de l’histoire de l’opéra moderne. Icône romantique issue de la famille Garcia, qui donnera des noms aussi incontournables pour le monde lyrique que Pauline Viardot ou Manuel Garcia, la légende veut, comme aime à le souligner sa moderne doublure, qu’elle chantât à en mourir… C’est l’occasion inespérée pour la mezzo de mettre en avant le timbre si particulier qui fut aussi celui de son aînée. Un timbre qui, d’après l’analyse des documents d’époque, fut celui d’une mezzo tourmentée.
Si le timbre sombre (qui fut aussi une des caractéristiques de la voix de Callas) sied merveilleusement bien aux héroïnes tragiques de l’opéra romantique (Norma, la Somnambule, Elvira…), ces airs lyriques sont toutefois abordés ici le plus souvent "pianissimo" et se perdent parfois dans les coloratures, certes admirables, mais qui rivalisent mal avec la puissance du grand soprano pour qui ces rôles sont traditionnellement dévolus depuis. Le tout sonne donc peu convaincant, même si l’aventure est passionnante. On imagine l’excitation de la mezzo à l’abord d’un tel répertoire d’opéra traditionnellement "prohibé" pour elle !



harnoncourt & le Concentus Musicus Wien et de l’Arnold Schœnberg Chor

Paris. Salle Pleyel 18-XII-2007. Jean-Sébastien Bach (1685-1750) : Cantate pour le 24ème dimanche après la Trinité « Ach wie flüchtig, ach wie nichtig » BWV 26 ; Cantate de l’Avent « Swingt freundig euch empor » BWV 36 ; Cantate pour le 27ème dimanche après la Trinité « Wachet auf, ruft uns die Stimme » BWV 140. Julia Kleiter, soprano ; Elisabeth von Magnus, mezzo-soprano ; Kurt Streit, ténor ; Anton Scharinger, basse ; Concentus Musicus Wien ; Arnold Schœnberg Chor ; Erwin Ortner, chef de chœur ; Nikolaus Harnoncourt, direction.

Le public était là, fidèle et nombreux, ce Mardi 18 Décembre à Pleyel, pour le second rendez-vous de l’année (voir notre chronique du 30/01/2007) avec Nikolaus Harnoncourt à la tête du Concentus Musicus Wien et de l’Arnold Schœnberg Chor.

L’éminent chef autrichien avait choisi de célébrer le temps de l’Avent avec trois cantates sacrées écrites par le Cantor à Leipzig entre 1724 et 1731 ; des œuvres qui répondent toutes, comme le rappelle très justement Gilles Cantagrel dans sa notice de programme, à une fonction liturgique et exigeraient, dans l’idéal, d’être entendues sous les voûtes résonantes d’une église. L’acoustique relativement sèche de Pleyel nécessitait donc ce soir une certaine proximité d’écoute si l’on voulait pleinement jouir des couleurs de l’ensemble instrumental et de l’extraordinaire travail de détail auquel se livre cet ardent défenseur du discours musical baroque.

19 décembre 2007

collec de photographes (II)
Benjamin Huseby


Ce monsieur a photographié le beau slovène Marko Brozic qui s'expose par ailleurs sur Myspace






16 décembre 2007

SONGofMYSELF

Si mon culte se tourne de préférence vers quel
que chose, ce sera vers la propre expansion de mon corps, ou vers quelque partie de lui que ce soit.
Transparente argile du corps, ce sera vous! Bords duvetés et fondement, ce sera vous! Rigide coutre viril, ce sera vous!
D'où que vous veniez, contribution à mon développement, ce sera vous!
Vous, mon sang riche! vous, laiteuse liqueur, pâle extrait de ma vie!

P
oitrine qui contre d'autres poitrines se presse, ce sera vous!
Mon cerveau ce sera vos circonvolutions cachées!
Racine lavée de l'iris d'eau! bécassine craintive! abri surveillé de l'oeuf double! ce sera vous!

Foin emmêlé et révolté de la tête, barbe, sourcil, ce se
ra vous!
Sève qui sci
ntille de l'érable, fibre de froment mondé, ce sera vous!
Soleil si généreux, ce sera vous!
Vapeurs éclairant et ombrant ma face, ce sera vous! Vous, ruisseaux de sueurs et rosées, ce sera vous!
Vous qui me chatouillez doucement en frottant contre moi vos génitoires, ce sera vous!
Larges surfaces musculaires, branches de vivant chêne, vagabond plein d'amour sur mon chemin sinueux, ce sera vous!
Mains que j'ai prises, visage que j'ai baisé, mortel que j'ai touché peut-être, ce sera vous!

Je r
affole de moi-même, mon lot et tout le reste est si délicieux!
Chaque instant et quoi qu'il advienne me pénètre de joie, Oh! je suis merveilleux! Je ne sais dire comment plient mes chevilles, ni d'où naît mon plus faible désir.
Ni d'où naît l'amitié qui jaillit de moi, ni d'où naît l'amitié que je reçois en retour. Lorsque je gravis mon perron, je m'arrête et doute si ce que je vois est réel.
Une belle-de-jour à ma fenêtre me satisfait plus que toute la métaphysique des livres. Contempler le lever du jour!
La jeune lueur efficace les immenses ombres diaphanes
L'air fleure bon à mon palais.
Poussées du mouvant monde, en ébrouements naïfs, ascension silencieuse, fraîche exsudation,

Activation oblique haut et bas.
Quelque chose que je ne puis voir érige de libi
dineux dards
Des flots de jus brillant inondent le ciel.
La terre par le ciel envahie, la conclusion quotidienne de leur jonction
Le défi que déjà l'Orient a lancé par-dessus ma tête,
L'ironique brocard: Vois donc qui de nous deux sera maître!
Walt Whitman (Traduction d'André Gide)

sapin,...

heureusement que tu es là. Heureusement, que ta joie de vivre m'accompagne tous les jours et m'aide à surmonter ces moments difficiles. Ce bordel professionnel qui me bouffe depuis trop longtemps la vie. Il va falloir en finir; certes. La semaine prochaine sera, je le sais très dure. Peut être, annoncera t-elle, la fin de ce poste. Le soulagement, le début d'un autre monde que je n connais pas encore. En attendant, Noël approche. Noël et la paix des braves. Et toi comme chaque année, tu as voulu faire le sapin. Ce matin, les guirlandes, les boules et les étoiles sont remontées de la cave. Nous l'avons disposé près de la cheminée. C'est Bien
c'est pour cela que je t'aime.