24 février 2021

Rosace

Et c'est bien là où je pourrais bien me noyer, éperdu de bonheur, ivre de rosée musquée. Et c'est bien là où je voudrais me perdre dans ce maquis touffu et moite qui  quelques fois protège le saint des saints.
 Ce Graal doux et émouvant. Ce plus que toi même, ce toi tout entier concentré là. Au plus profond d'une vallée boisée ou d'un ravin sec ou même parfois gorgé d'humidité, juste là tout près à portée de regard et de langue. Longue cicatrice, étroite caverne ou bien même gouffre profond. Toujours la même émotion, La même envie de m'y perdre, de m'y réfugier. Toujours cet irrépressible désir de le fouiller de fond en comble, de m'y enfoncer toujours plus profondément toujours plus loin. A en étouffer. Mais quel bonheur de sentir au bout de mes doigts, de ma langue, de mon menton, vibrer les chairs moelleuses et tendres. Et c'est bien là où je voudrais me perdre.  Et le continent tout entier de son corps vibrer à l'unisson.













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