20 août 2023

death valley, flashs



La route vers Death Valley
C’est une route, une route toute droite, à perte de vue. Coupant à vif le désert Mojave. On a beau tourner rageusement le bouton de la radio de la vieille Plymouth, rien aucune station de radio ne réussit à briser le silence. Quelques rares voitures croisées m’obligent cependant à rester un tant soit peu éveillé.
un doigt seulement pour tenir le volant, l’auto drive enclenché à 55mph,
j'allume clope sur clope pour passer le temps.
Malgré la climatisation à fond, mon jean et mon tee-shirt me collent à la peau et mon dos colle au skaï du siège de la Fury III; beurk, ça pue l'homme dans cette caisse!

Les kilomètres défilent, le paysage, kilomètre après kilomètre reste immensément identique.
On a le temps de penser à soi, de se laisser envahir par l’immensité du lieu en écoutant en boucle la seule cassette disponible.


C’est une station service comme on en voit dans les films ; désolée, des pompes rouillées, des panneaux agités par le vent.
Je m’arrête, faire le plein, boire un coke, me débarbouiller un peu, pisser.
L’air est brûlant, le silence assourdissant de vent, de claquements métalliques, des herbes sèches qui volent partout.
Une carcasse de Chevrolet rouge rouille sous le soleil,  on pourrait se faire des oeufs au plat sur le capot !
Personne ne vient, que dois-je faire me servir ? Partir ? Je laisse la voiture près de la pompe et me dirige vers une maisonnette presque en ruine à quelques pas de la station; contre le mur, un vieux distributeur de boissons, une machine à faire des glaçons qui a rendu l’âme depuis bien longtemps. La porte est entrouverte, l’intérieur est en plein désordre, fenêtres ouvertes, des vieux journaux jonchent le sol. Sans doute l’appartement du pompiste, avant, avant lorsque il y avait du passage. Et merde, où est-il maintenant?
L’eau du robinet est tiède et pas très claire, mais cela ne fait rien, j’enlève mon tee-shirt, me débarbouille et m’asperge le visage et le torse de cette eau tiédasse ; je me sens mieux. Je pisse longuement dans la cuvette qui n’a pas du voir une balayette depuis des lustres.
Torse nu, mon tee-shirt à la main, je m’approche du distributeur de boissons ; bonheur, il est chargé et semble fonctionner ! Je glisse une pièce et récupère un coke glacé. Une voix derrière moi, soudain, me demande mes instructions pour ma voiture.


Le pompiste
,
je ne vois plus que lui.
Les bras ballants ma canette à la main, mes yeux restent subjugués par cette apparition. Un marcel pas très net, une salopette graisseuse à moitié portée. Et un regard, un regard qui me consume littéralement.


En un instant nous nous sommes compris.
La pièce et son désordre, le désert, tout disparaît autour de nous. Il m’enrobe, son odeur, âcre remplit l’air qui se densifie. Sans un mot, en douceur, il me prend des mains mon tee-shirt, ma canette et m’entraîne à l’intérieur de la petite maison, vers la pièce de derrière, toute aussi nue que la précédente, toute aussi encombrée.
Seul un grand lit de repos trône au milieu, un grand lit défait avec des draps blancs  fatigués. 

Il se déshabille ;
Cela ne lui prend pas beaucoup de temps : les tennis enlevés, il suffit de laisser tomber la bretelle qui seule tient sa salopette et de jeter à l’autre bout de la pièce le marcel et le caleçon avec. Mon regard un instant se pose sur ses couilles pendantes ; bientôt peut-être je pourrais les approcher, les sentir, les lécher. Je vacille. J’oublie tout : ma voiture sous la fournaise du dehors, le désert, le vent.


Son corps


Maintenant, nu devant moi, il me regarde, sa queue déjà raidissante ; il me regarde, me sourit et va s’étendre et m’attendre sur le lit. Il est là, les jambes très légèrement écartées, ses fesses, m’attendent, fermes, presque entrouvertes.
Doucement, langoureusement il gigote
, faisant parmi les replis des draps blancs, une place plus confortable pour son sexe sûrement déjà tout tendu. Son visage est tourné vers moi, il sourit, il me veut. Je me dévêtis lentement, je veux qu’il attende un peu, je veux faire durer le plaisir de voir ses fesses bouger, se tendre sur le lit, son dos se cambrer. Le voir s’offrir. Je m’approche enfin, me pose au dessus de lui, mon corps surplombant son corps, mes lèvres baisant sa nuque tandis que ma queue bandée effleure déjà le bas de son dos. Il frémit, il tremble. Moi aussi.


Sa peau,


Sa peau est douce et ferme, ses muscles saillants. Je parcoure lentement le profond sillon de sa colonne vertébrale, je me contrôle pour ne pas me jeter tout entier sur ses fesses magnifiques, délicieusement poilues, fermes. Il ronronne, m
urmure en anglais des mots que je comprends mal, mais je sais qu’il m’encourage, m’excite. Enfin, la merveilleuse rainure, le sillon profond, humide que j’écarte de mes mains, laissant s’exhaler les effluves contraints, mystérieuse mixture de sueur et de sécrétions intimes magnifiées par la chaleur ambiante et le frottement des tissus.
Mon nez tout d’abord s’y complait, très vite mes lèvres 
puis ma langue se fraient un passage vers sa rondelle, porte étroite du désir. Il gémit.
L’amour est là, nous nous étreignons. Ce lit, ce lit perdu au milieu de cette pièce et ses décombres. Ce lit devient l'épicentre d'un séisme amoureux; les corps trempés des sueurs mêlées s'entrechoquent,  s'agrippent, glissent.   Nos odeurs se complètent, emplissent la pièce et nos narines de senteurs musquées, acres qui nous ennivrent. Je ne réalise plus rien, je ne sais plus où je suis, est-ce un rêve ?  




Sa queue


Maintenant je lui fais signe de se retourner sur le dos, j’admire quelques instants ce corps magnifique, ce corps inconnu qui s’offre à moi, au milieu de nulle part, dans ce désert américain, dans cette solitude de fournaise.
Je prends cette queue qui m’appelle, je la prends, et l’avale complètement. Je la couvre de baisers, mordille cette veine chargée de sang qui la parcoure de haut en bas. J’avale ses couilles poilues que j’entrechoque violemment dans ma bouche. Ses mains sur ma tête m’encouragent à continuer, poussent son sexe au plus profond de ma gorge




La fin

Alors comme un rite finissant, son regard change, son sourire se fige. Me tirant par les cheveux, il m’arrache de sa queue tendue et se dresse debout devant moi. Doucement mais fermement, me baisse le slip que je n’avais pas pris le temps d’ôter.

Je n’ai pas besoin de paroles, d’ailleurs s'il
 ne dit rien, je sais ce qu’il veut : il me veut, et finalement, cela ne fait aucun doute, je le veux. San un mot, je m’accroupis devant le lit. Il crache dans sa main, il crache sur sa queue. Sa main me caresse les fesses puis la raie. Ses doigts explorent mon cul et le prépare à la communion.
Alors enfin, je me donne, sa bite entre en moi, doucement, doucement jusqu’au bout. Il parle, gémit. Je sens maintenant ses couilles contre moi. Il me baise
, me baise longuement. Tandis qu’il me mordille le cou, le dos, tandis qu’il me tire les cheveux pour m’attirer vers lui, pour mieux me voir me branler au rythme de ses coups de butoirs, il ne cesse de susurrer, de hurler quelques fois des noms que je ne comprends toujours pas.
Enfin, enfin ou déjà, nos corps en sueur ne faisant depuis longtemps qu’u
n seul, dans un long gémissement il jouit, jouit en moi. Son plaisir, ses mots, finissent par me faire passer par-dessus bord, un long spasme, un long jet de sperme sur le sol. 
Nous retournons dans le lit,  enlacés,  silencieux; retenir encore la magie du moment ?  Son foutre coule le long de ma cuisse. Sa queue repose contre ma cuisse, sa main caresse la mienne...Puis la chaleur, la poussière sur le sol, mes genoux soudain douloureux. Le décor s'impose de nouveau à nous.
les draps sont bien sales et l’odeur des toilettes proches maintenant m’incommode. Combien de temps sommes-nous restés ainsi hors de tout ? déjà il est dehors, s’approche de ma voiture et s’applique à me faire le plein.
Je me rhabille. Au dehors la chaleur est toujours aussi épouvantable, la route toujours aussi déserte.
Le plein fait, je lui tends quelques billets, nos mains une dernière fois se frôlent et s’attardent quelques instants l’une dans l’autre. Ses yeux sont rivés sur les miens, un léger sourire sur les lèvres.
Bye !






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