C’est sans doute le lieu le plus secret, celui qui ne se dévoile, celui que l’on offre quand l’intensité du désir, quand le besoin de communion avec l’autre est le plus fort.
C’est aussi celui que je convoite le plus, c’est sans doute celui qui m’emporte, qui me rend fou. Quand simplement je vous devine, quand je vous regarde vous dévêtir, quand je vous admire offerts, c’est là que mon esprit s’égare, c’est dans cette anfractuosité du corps que mon âme compte se perdre, s’abandonner, s’épuiser d’amour.
Alors, alors, oui, on s’approche de ces contrées reculées, on écarte doucement ces monts fermes et musclés et voilà, au milieu d’une forêt humide et odorante : l’entrée secrète, l’intimité absolue. Quand on est là, plus aucune barrière n’existe, on se donne, on se livre totalement. Tout est libéré, nous sommes dans l’organique, les humeurs, les sucs ; au-dedans de la chair.
Alors, je m’y plonge, ma langue, mon nez, j’y enfoui mon visage à en étouffer tandis que ma langue déjà explore en dedans, fouille la chair.
Bientôt, j’irais à la découverte de ce fameux point, cet endroit encore plus secret, encore si lointain que je foulerai d’un doigt puis deux, puis, alors tu te donneras encore si tant est que tu puisses encore m’abandonner une parcelle de toi. Tes cuisses s’écarteront encore, tes chairs se dilateront, tout ton corps m’appellera.
Je viendrai.
Quel beau texte, descriptif à la gloire de "the secret place", cet anfractuosité du corps! Bravo! Cilvin.
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