29 décembre 2020

troubles



N
ous étions copains, copains comme cochons. les meilleurs amis du monde. fusionnels. Sans toi, je n'étais rien et je pense que c'était la même chose pour toi. Nous avancions dans la vie d'un même pas, d'un même rire. Nos yeux rivés vers la même direction, comme un seul corps. Ensemble, plus rien n'importait; ensemble et cela suffisait. Un seul corps. chaque atome de nos êtres en fusion: un seul être. toi absent et le monde semblait creux, vide, surpeuplés, fantomatique. 
les gens, les autres enviaient, jalousaient cette union, ces rires à l'unisson, cette farouche, sauvage sensualité se dégageant de "nous". 
et puis, tout a basculé. c'était trop beau, trop fort, trop entier, c'était trop. C'était adolescent. un soir après une joyeuse journée de ski, un soir qui aurait du être comme les autres, après une merveilleuse soirée "pâtes, feux de cheminée, force bourbon". ce soir là donc, identique au précédent, dans le lit de tes parents que nous partagions pourtant chaque nuit - en frères- j'ai franchi le pas. 
un pas de trop.
16111 




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