Je me suis éveillé. Lit inconnu. Chambre sous une douce pénombre. Désordre de vêtements, de disques livres.. désordre étranger baigné d'une lueur blafarde et triste. Celle du petit matin, perçant déjà derrière les rideaux. Un corps près de moi; un corps inconnu que j'ai aimé. Pourquoi être resté, pourquoi avoir choisi cette fois encore de m'assoupir dans ces draps froissés de nos ébats. Qu'en sera t-il demain quand il faudra se parler se sourire, se séparer? Je me lève doucement. Je parcoure son univers ses objets familiers. Des portraits de ceux qu'il aime. Ce n'est plus un corps; subitement ce garçon n'est plus un corps. Peu à peu sous le regard de ces visages qui sourient à la caméra derrières ces étreintes figées pour le souvenir.
Il prend âme. Mes doigts effleurent ces/ses objets : souvenirs de vacances d'enfance que sais-je; souvenirs de lui.
Lui dont je connais à peine le nom. J'entrouvre une commode. Des vêtements éparts, que j'effleure que je caresse. Tee-shirts usés, slips trop souvent lavés chaussettes dépareillées. Tout cela curieusement me touche, m'émeut. Et puis, au milieu de tout cela un gode, un grand gode noir, témoin et acteur de plaisirs solitaires. Je le porte à mes narines; retrouver l'intimité que nous avons partagée. Mon sexe durcit de nouveau. Je m'approche du lit. Soulève doucement le drap et découvre ce corps que j'ai aimé et que je désire de nouveau. Je caresse ses fesses, pose mes lèvres sur son épaule. Il remue, gémit doucement. Alors doucement, très doucement, j'approche mes lèvres de son cul. Je vais l'aimer, le posséder avec son compagnon de solitude puis avec ma queue. J'aurais dû partir. Maintenant, le jour est là.
Je n'ai jamais connu ni l'un ni l'autre...dormir avec un homme et le plaisir d'un gode...
RépondreSupprimerMoi non plus.J'aimerais découvrir.
SupprimerPierre