19 octobre 2020

Istanbul 18411




Je t’avais repéré, bien entendu comme ne pas te voir au milieu de cette population cliente de l’hôtel ; plutôt âgée, plutôt grasse. La clientèle sans doute habituelle de ce type d’établissement partout dans le monde. Affaires, riches désœuvrés, vieux avec jolies filles,… et la piscine de ce grand hôtel d’Istanbul surplombant le Bosphore ne pouvait sans doute pas déroger à la règle. Un gaillard comme toi, étendu lascivement sur son transat, matant, les mains sur le maillot de bain, tout ce qui passe à coté de lui et particulièrement les mecs, pouvait difficilement échapper à mon attention de gay toujours aux aguets. Surtout seul dans cette ville, entre deux réunions de travail.
Alors que je me baignais dans cet immense bassin, quelques baigneurs s’amusaient au lancé de ballon. Tu t’es joins à eux ; il valait mieux, ne serait-ce que pour te rafraichir : tu bandais et cela se voyait !
Au bout de quelques passes, tu m’as envoyé sur le dos le ballon. Toi et tes amis éclatant de rire ! C’était une invitation à me joindre à vous. Nous avons longtemps joué en bande, riant, se parlant, s’invectivant par gestes car tous ne parlaient pas anglais. Bientôt pourtant nous ne fûmes plus que quatre à jouer ensemble. Tu jouais bizarrement. Tu prenais plaisir bien souvent, maintenant que le cercle s’était réduit, à partir avec la balle, à chacun de tes lancés.
Et bien souvent quand je la ratais, tu te précipitais sur moi en riant pour me frotter la tête, m’empoigner, me saisir ! Quand nous décidâmes tous la fin de la partie, tu te rua sur moi en te moquant de moi, hurlant, riant. Essayant de me mettre la tête sous l’eau puis m’enlaçant fortement de ton bras et passant soudain l’autre entre mes cuisses pour saisir fermement de la main, mon sexe et mes couilles ! Tu hurlais à mes oreilles que c’était comme cela que l’on punissait les perdants à la lutte turque et tu ne lâchais nullement prise. Je me débattais bien entendu, tout en riant bien entendu mais quand même troublé par ton insistance, par ton corps musculeux qui se frottais au mien, par ton maillot collé contre moi et par ta bouche collée à mon visage : si près de la mienne. Ces quelques secondes, minutes me semblèrent une éternité quand soudain, je sentis très nettement un doigt se glisser sous le tissu et me caresser le 
périnée
 – shaved ! humm, I’ll love it ! –

 

si j’avais encore des doutes sur tes intentions, il ne fallait plus en avoir maintenant.
D’ailleurs, tu devais sentir mon sexe se durcir légèrement sous la paume de ta main 
- Time to take a shower! Come on! -
Nous sommes sortis du bassin prestement. Nos peignoirs revêtus à la hâte pour cacher nos maillots de bain tendus, nous avons ramassé nos vêtements et filé vers les ascenseurs et ma chambre. 
Ni une ni deux, nous voilà sous le jet brûlant de la douche. Nous voilà nous savonnant, caressant nos corps. Je découvre ton sexe, étonnamment massif. Ton cul, je découvre ton cul musclé, merveilleusement poilu. Je le malaxe, le savonne ardemment.
Et de suite, je n'ai qu'une envie y enfouir mon visage tout entier, boire l'eau coulant entre tes fesses. Tu bandes, ta drôle de queue se dresse hardiment tandis que je te bouffe le cul. Je la flatte ainsi que tes couilles bien pendantes, tandis que ma langue s'abreuve goulûment. Visiblement tu aimes cela.
Tu te cambres bien, tu me tends les fesses comme pour me faciliter la tâche, comme, une première offrande. Bêtement ce n'était pas l'idée que je me faisais de vous, les turcs. Trop macho pour la feuille de rose, trop machos pour autre chose que l'essentiel.
Te voilà maintenant en face de moi, un regard noir, intense, brûlant, fixé sur moi ; tout en essuyant malicieusement ce corps de mec, vigoureux, délicieusement velu; caressant du tissu cette masse dressée contre ton ventre, ces couilles pendantes. Moi, encore sous la douche, je te dévore de désir tandis que la serviette frotte tes fesses, ton torse, je te dévore et te désire encore plus quand enfin couché sur le lit, tu offres à ma concupiscence ton cul entrouvert.


Alors, bien sûr je réponds à l’appel ; nos corps, nos langues se mêlent dans un corps à corps incandescent. Je suis à rompre, prêt à exploser. Il me faut jouir et te faire jouir afin de prolonger le moment, afin d’aller plus loin dans la découverte, afin de dépasser cette implosion hormonale instantanée. Tête bêche, tandis que tes longues couilles battent mon front, tandis que plus loin tu flattes et joues avec mon sexe, tandis que tes doigts déjà s’affairent en moi, je gobe tant bien que mal ta lourde et épaisse queue. En quelques instants, fallait-il que tu en ai eu envie, ton sexe crache à pleine puissance de lourds jets de semence ; tu jouis bruyamment, j’aime cela et il n’en faudra pas beaucoup plus pour que j’expulse à mon tour tout ce désir accumulé. Maintenant nous rions, rions… les choses sérieuses vont pouvoir commencer.
Le Bosphore est là, tout autour de nous. La vue du balcon de notre chambre est superbe. Et cet homme, nu dans la pénombre, fumant tranquillement sa cigarette sur le balcon, est tout simplement merveilleuse, apaisante.
Le repos après l’amour, le repos du guerrier.

Je m’avance vers lui, lui susurre à l’oreille que je veux le baiser. Là devant cette merveilleuse vue, devant ces lumières qui vacillent sur l’horizon. Là dans la fraîcheur de cette nuit de printemps. Je n’attends pas sa réponse ; réponse de macho turc sûrement peu ou pas habituer à se faire sauter. Je lui flatte la croupe. Ma main se fraie un passage entre ses fesses tandis que je claque ses fesses charnues. Lui mordille le cou, écarte ses cuisses, le force doucement à tendre la croupe. Il se laisse faire. Il a envie c’est sûr. Je le vois, je le sens à ses mains déjà bien agrippées au balcon. Je prends mon temps, l’amadoue, le rassure. Le couvre de caresses, tandis que d’un doigt, je m’aventure en lui. 

Tu gémis un peu, juste un peu. Tu le veux, c’est sans doute la première fois mais tu le veux ; sans doute la magie du moment, sans doute parce que je suis un étranger et que personne jamais ne le saura. Qu’importe ! 
Déjà mes doigts préparent le terrain tandis que d’une main tu prépares mon vit à la cérémonie
 – it’s such a big dick, such a big dick- please be gentle - 

Tu te détends pourtant ; prêt maintenant à recevoir en toi 20cm de désir turgescent. Tu gémis, tu gémis mais nos corps collés l’un à l’autre sont la preuve évidente que je suis au plus profond, entièrement en toi. Alors laborieusement d’abord, plus facilement ensuite, je vais et je viens entre tes reins.
Finalement tu aimes cela. Tu me parles, m’encourage, m’insulte peut être. Même si je ne comprends pas le turc cela m’encourage à fouiller encore plus profond tes entrailles. Le bruit de nos corps trempés qui s’entrechoquent, nos regards perdus vers les étoiles et Sainte Sophie illuminée m’excitent à la déraison.
Et puis, soudain, tu me veux. Tu te dégages prestement, m’enlace dans un corps à corps, une joute, que dis-je une lutte amoureuse que nous poursuivons au sol. Tes intentions sont claires. Tu veux reprendre le dessus, me montrer qui tu es – l’homme- ton braquemart fièrement dressé.
Et voilà que tu me transportes jusque sur la table, voilà que tu me tartines maladroitement le cul de ta salive et une capote à peine enfilée, voilà que tu me soulèves tout entier et forces le passage, violement, brutalement. Je hurle. Je hurle mais l’apesanteur faisant, bientôt, je t’englobe totalement.


Combien de temps, combien de temps m’auras-tu ainsi « travaillé » ? Debout, sur le lit, dans toutes les positions ; je ne sais et qu’importe. La nuit s’éternisait en une totale et merveilleuse symbiose. Combien de temps avant ce moment où la respiration s’accélère, où les coups se font plus saccadés, les gémissements deviennent des plaintes. Combien de temps avant que, dans un ultime spasme, presque un sanglot, tu jouisses. Qu’importe. Encore unis, ton sexe encore bien ancré en moi, je vais enfin m’abandonner. Tandis que tu me branles, je sens monter en moi, cet ultime spasme que bientôt je ne pourrais retenir.
un long jaillissement, comme une libération. La fin.


La nuit est toujours là. Assis côte à côte en silence nous regardons le Bosphore. Ta main me caresse doucement la cuisse tandis que je caresse ta bite enfin reposée. Derniers instants d’un temps suspendu, hors du temps.
Puis tu te lèves, il faut t’habiller, partir. je te regarde chercher ton slip, un CK basique blanc 
 – give it to me, tu me l’envoie ; je le porte à mon visage
 – just as a souvenir. your smell, the smell of this turkisk night. Delightful, thank you 

La porte de la chambre déjà entrouverte, on s’embrasse une dernière fois, je sens ta grosse queue à fleur de tissu et la caresse une dernière fois
 – thanks.
La porte se referme ; je reste là face au Bosphore, nu dans le noir de ma chambre, ton slip dans la main.





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