Salut Peb!
Je t'ai aimé tout un été. Joyeusement, entièrement, désespérément car je n'avais rien à espérer de toi. Rien de plus que ce qu'un amoureux des femmes peut donner à un gars qui lui fait la cour. Beaucoup de charme, de la tendresse, une grande complicité. Rien d''autre. Tu t'es laissé prendre au jeu, tu as aimé mes sourires, mes frôlements, mes minauderies. Sans doute était tu flatté. Cet été là, nous ne nous sommes pas quittés. Nous traînions de terrasse en terrasse, d'une bande à l'autre. Pascale à tes côtés; irritée au début, amusée très vite. Très vite, nous nous sommes pris sans nous le dire à Jules et Jim en nous laissant porter par la douceur du moment. Attendant simplement la nuit. La nuit, nous étions autres; de longues heures à préparer la métamorphose, de longues heures, à se chercher un look en buvant de la vodka, en fumant joint sur joint. Et puis, le rassemblement des bandes vers les lieux branchés de cet été là, quelque part de l'autre coté de la frontière là où tout est plus facile , bruyant; là où la pharmacie du coin délivre si facilement ces médocs qui permettront d'aller au plus loin de la nuit, qui nous mènerons vers des confins explosés. Une nuit comme les autres, une nuit à écluser les bars de cette petite cité balnéaire du nord de l'Espagne. L'absinthe coulait sur dans les verres, que nous buvions l'un après l'autre, faisant avec le cocktail de speed avalé peu avant un mélange détonnant. Nos yeux brillaient. Je ne sentais plus mon corps. Toi, tu riais trop fort. J'avais envie de toi. Pascale le sentait et s'amusait à nous exciter l'un et l'autre. La petite piste de danse était bondée. Nous dansions frénétiquement. La musique, les lumières, la chaleur des autres, tout se mélangeait en un étrange magma voluptueux qui m'emportait, m'enveloppait. Pascale s'évertuait à nous rassembler tous les trois, nous prenant par la main et nous poussant l'un vers l'autre. On riait comme des barges, occupant de plus en plus d'espace, faisant le vide autour de nous. Je me suis amusé à défaire à chaque frôlement, les boutons de ta chemise;
et puis soudain tout a basculé, j'ai senti ta peau sur mes doigts, je t'ai senti toi. J'ai tiré, tiré sur ta chemise faisant sauter les boutons qui restaient; je t'ai attiré vers moi et là au milieu de la piste au cœur de cette boîte surpeuplée, nous nous sommes embrassés. Ta langue dans ma bouche, mes mains sur ton corps, nous nous sommes écroulés sur le sol. Nous avons roulé, longuement? Je n'en sais rien. Je ne me souviens plus de rien. Comment avons-nous quitté LLansa, comment avons-nous rejoint l'appartement de Pascale, je ne sais.
J'ai repris conscience dans la baignoire! Pascale avait fait couler un bain et veillait près de moi, me forçant à ne pas me rendormir. Quand j'ai rejoint la chambre, je t'ai trouvé, nu dormant affalé sur le lit. Je me suis étendu contre toi, Pascale, doucement nous a rejoints. Le jour commençait à poindre. Nous nous sommes endormis tous les trois comme des enfants, les uns contre les autres, j'ai juste eu le temps de poser un léger baiser sur ton épaule, juste avant de sombrer dans le sommeil.
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